Les femmes organisent l’agroécologie pour la résilience au Sahel

Le Burkina Faso et d’autres pays du Sahel sont actuellement confrontés à une multitude de crises. Plus de 12 millions de petits exploitants agricoles et leurs familles dans les zones arides de la région vivent une vulnérabilité chronique à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Cette situation résulte de la dégradation des écosystèmes fragiles, de la croissance démographique et d’une faible capacité d’adaptation aux chocs climatiques, tels que les grandes sécheresses. Pour survivre, de plus en plus de familles prennent des mesures désespérées. Ils vendent leur récolte pour rembourser des prêts, consomment leurs stocks de semences, empruntent de l’argent à des usuriers, réduisent le nombre de repas quotidiens ou vendent leurs biens matériels. Ces décisions malheureuses les enfoncent davantage dans la vulnérabilité.

En outre, des millions de personnes ont dû fuir leurs foyers en raison de la violence extrême exercée par les djihadistes et d’autres groupes armés. Ils vivent dans des circonstances terribles, souvent sans toit, et sont confrontés à une pénurie d’eau, de nourriture et de soins médicaux. La pandémie de COVID-19 est venue aggraver cette crise, surtout pour les femmes. Après les attaques terroristes, de nombreux services ruraux tels que les écoles, les hôpitaux et les postes de police ont été fermés, des services dont on avait cruellement besoin pendant la pandémie. Les fermetures forcées de marchés et les restrictions sur les rassemblements ont également frappé durement les communautés rurales.

Dans les régions où nous sommes présents, ces restrictions ont entravé les activités génératrices de revenus pour les femmes, telles que la vente de produits maraichers et de produits artisanaux ou le petit commerce. Elle a également affecté la capacité des groupements féminins à mener des activités collectives telles que le maraîchage pendant la saison sèche (de février à mai), à se réunir dans le cadre des activités d’épargne et de crédit de leurs groupements et à participer à des formations et à des activités de renforcement des connaissances.

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